CONFÉRENCE DE PRESSE DU MPAP DU 24-05-2021

 

MOUVEMENT POUR LA CULTURE DE LA PAIX ET L’AMOUR DE LA PATRIE (MPAP).

 

                                         DOSSIER DE PRESSE

Koudougou secteur 9

Ouagadougou secteur 23

Quartier Bourkina

Quartier Wemtenga
Téléphone : 00226 50 44 11 89/62 09 78 03
00226 70 28 23 63

siège mpap news
00226 76 53 61 61/73 12 12 42
E-mail : infos@mpap-bf.com
Site web : www.mpap-bf.com

                                              PRÉSENTATION DU MPAP

Le Mouvement pour la culture de la Paix et l’Amour de la Patrie (MPAP) est une association apolitique, laïque, ouverte à toute personne physique ou morale désirant y intégrer. Créé le 29 Octobre 2017, le MPAP est représenté sur l’ensemble du territoire burkinabè à travers les 13 coordinations régionales et aussi au niveau de la diaspora notamment en Côte d’Ivoire et en Italie. Son siège national se trouve à Koudougou au quartier Bourkina, secteur 09. Il est géo-localisé sur Google maps. A Ouagadougou le siège annexe du MPAP est situé au quartier Wemtenga rue Wemba pooko arrondissement 9 dans les locaux de la société Élite Conseil International (ECI SARL).

L’association a à sa tête un président du nom de Samuel KALKOUMDO qui est un inspecteur des impôts, consultant en fiscalité, et ambassadeur pour la paix universelle depuis le 02 juin 2018.
Le Bureau national est composé de trente-quatre (34) membres. Dix conseillers spéciaux appuient le président national dans ses prises de décisions.
Chaque coordination régionale est composée de six (06) membres. Chacune des quarante-cinq provinces du Burkina dispose d’un point focal avec une équipe.
L’ambition est de disposer de représentants dans toutes les 351 communes du pays.
Des clubs de paix sont prévus dans tous les établissements de même que des paillotes de paix dans tous les villages du Burkina.
Les coordinations régionales sont appuyées par des cellules d’appui surtout dans les dix villes moyennes.

 

                                      DES ORGANES DU MPAP

Le MPAP compte les organes suivants :
# L’Assemblée Générale composée de personnes physiques, morales, des mouvements et des collectifs de mouvements. Elle est présidée par le président du bureau exécutif qui est en même temps le représentant légal du MPAP ;
# Le congrès ; il regroupe tous les membres des bureaux des coordinations et le bureau exécutif. Il est présidé par le président du bureau exécutif ;
# Le collège des membres fondateurs ;
# Le bureau exécutif national, organe de gestion du MPAP ;
# Les coordinations du MPAP ;
# Les points focaux ;
#Un commissariat au compte, organe de contrôle des comptes du MPAP.

   LES OBJECTIFS DU MPAP

Son objectif principal
Contribuer de manière significative à la culture et à la promotion de la paix et l’amour de la patrie dans les esprits des peuples.

Ses objectifs spécifiques :
Promouvoir la cohésion sociale et le vivre ensemble ;
Contribuer à faire de la paix un capital commun pour toutes les nations ;
Participer à lutter contre l’incivisme, la corruption, et la précarité dans leurs différents aspects ;
Lutter contre l’extrémisme violent ;
Impliquer les femmes dans les actions de développement ;
Encourager l’auto emploi par la mise en place de projets socio-économiques ;
Cultiver l’union entre les hommes pour un développement stable et radieux à travers la promotion des droits humains.

                                           DECLARATION LIMINAIRE

Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse, chers consœurs et confrères, partenaires de la promotion de la paix et de la cohésion sociale, artisans du vivre ensemble dans un esprit patriotique, bonsoir.
Au nom du bureau exécutif national, au nom de tous les coordonnateurs présents dans les treize (13) régions du Burkina Faso, au nom de tous les membres du Mouvement de la culture de la Paix et l’Amour Patrie (MPAP), recevez mes salutations les plus distinguées.
Je voudrais également vous traduire la reconnaissance de l’ensemble des membres, pour votre présence une fois de plus, à nos côtés ce jour, à l’occasion de cette conférence de presse.
Avant tout propos, je vous invite, ensemble, à observer une minute de silence pour les victimes du terrorisme tombées ces dernières semaines et aussi pour toutes celles tombées depuis le début de cette barbarie. Permettez-moi, pour l’entame de mon propos liminaire, de dire merci à toute la presse et au monde des Associations sœurs ici présentes d’avoir répondu à notre invitation pour des échanges que nous espérons francs, sincères et constructifs pour notre pays.
Chers participants, chers journalistes, hommes des médias, la situation nationale Burkinabè présente un visage pas reluisant, teinté de beaucoup d’inquiétudes. Depuis quelques temps notre pays connait de nombreuses crises dont la principale est celle sécuritaire, à quoi jusqu’alors, aucune solution adéquate n’a encore été trouvée. De la région du nord en passant par la boucle du Mouhoun et du centre nord à l’est, et surtout au sahel, des personnes continuent de tomber sous les balles assassines des terroristes. Des villages entiers sont abandonnés, des milliers de déplacés qui souffrent de faim, de soif et de dépaysement, des familles entières endeuillées. Cette situation qui sévit depuis la chute de l’ancien pouvoir n’a cessé de fragiliser le tissu social notamment la cohabitation pacifique entre les populations dans leurs diversités ethniques. Qui pis est (ce qui est le plus fâcheux), le Premier Ministre, lors de son dernier passage devant la représentation nationale, avoue n’avoir pas de plan de solution au terrorisme. Aveu d’impuissance ou erreur de communication ? En tout état de cause le peuple burkinabè ne mérite pas d’être sacrifié sur l’autel du terrorisme.

A cela s’ajoute la situation sanitaire qui contribue à diminuer considérablement le train de vie de nos populations. Il est vrai que cette situation tend à s’éclipser mais elle continue d’impacter négativement sur nos activités socio-économiques avec la fermeture officielle des frontières terrestres qui reste de vigueur.

La situation nationale est également marquée par le processus de réconciliation qui peine à prendre forme. Depuis la nomination du ministre en charge de la réconciliation nationale, plusieurs rencontres se sont succédées mais jusque là rien n’est encore claire. Les rencontres se concentrent plus dans la capitale et l’accent semble être mis sur la question de l’ancien président, Blaise COMPAORE.

Chers participants, chers journalistes, à tout ce qui précède, il faut aussi noter la crise scolaire qui ébranle aujourd’hui notre système éducatif. En effet, depuis quelques semaines, les élèves manifestent leur mécontentement contre des innovations majeures intégrées (ou à intégrer) dans l’organisation des examens, notamment la suppression des sujets au choix pour un sujet unique en histoire-géographie et en Sciences de la vie et de la terre (SVT), ainsi que l’organisation du baccalauréat par le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MENAPLN) en lieu et place du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Mesdames et Messieurs, chers journalistes, hommes des médias,
Les élèves considèrent que ces réformes risquent d’abaisser le niveau de l’enseignement au Burkina Faso et de rendre difficile l’accès aux universités publiques. Les autorités soulignent pour leur part que les réformes en cours s’inscrivent dans une démarche administrative qui n’aura pas d’impact négatif sur la qualité du diplôme. C’est ainsi que nous avons constaté avec désolation, le lundi 17 mai à Ouagadougou, de « graves incidents » qui ont émaillé les manifestations de protestation de certaines associations scolaires contre les réformes des examens. Certaines infrastructures du lycée Philippe Zinda Kaboré ont été la cible de la fureur des élèves. Le bureau du proviseur, son véhicule et le service informatique ont été saccagés par les élèves qui ont été subséquemment dispersés par la police. Ces mêmes errements ont été constatés dans plusieurs autres localités.

Mesdames et Messieurs, chers journalistes,
En tant que structure œuvrant pour la paix, avec pour mission principale, la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du patriotisme au Burkina Faso, nous condamnons fermement ces actes perpétrés par les élèves. Ils peuvent manifester leur mécontentement par rapport à des reformes ou des grèves dues à d’autres situations en milieu scolaire mais doivent éviter de s’en prendre aux biens scolaires et publics, et pire encore aller jusqu’à séquestrer le personnel scolaire ou de s’en prendre à leurs biens et objets. Face à cette situation, le MPAP dénonce et condamne un incivisme généralisé et appelle tous les élèves à la retenue.

Mesdames et Messieurs, chers journalistes, beaucoup de questions peuvent être posées.
Nous reconnaissons que ces agissements vont à l’encontre du vivre ensemble et de la paix certes, mais toute jeunesse est à l’image de sa société. Elle ne tombe pas du ciel. D’ailleurs, la sagesse africaine nous enseigne qu’il ne faut pas s’attarder sur là où on est tombé mais plutôt sur là où on a trébuché. Les jeunes ont été inciviques nous le savons. Mais la question est la suivante : « Les aînés ont-ils été intègres (des modèles) ? ». La jeunesse est barbare nous le savons aussi. Une autre question peut encore se poser : « Les aînés sont-ils respectueux des valeurs morales ? ». D’après Rodrigue TAGNAN, expert en communication, que je cite « On peut multiplier les griefs contre les jeunes. Tout comme on peut aussi multiplier les questions sur l’exemplarité des aînés. On ne récolte pas ce que l’on n’a pas semé. En la matière, la règle ne souffre guère d’exception. » fin de citation.

Mesdames et Messieurs, chers journalistes,
Si nous repartons sept (07) ans en arrière, où des adultes ont brûlé, pillé, cassé, saccagé, vandalisé les biens publics et privés pendant l’insurrection des 30 et 31 octobre, ces élèves, auteurs des dégâts dans les lycées, étaient tous des enfants. Les images de ce soulèvement passaient sur toutes les chaînes de télévision, sur les réseaux sociaux. L’on apercevait même des images des hauts responsables, pendant ces évènements, aux côtés de ceux qui commettaient des actes inciviques. Toutes ces images passent sous les yeux des enfants. N’oublions pas que chaque enfant a son idole qu’il suit en silence et dont il essaie d’imiter les actions. Vous comprendrez avec nous pourquoi les élèves agissent de la sorte aujourd’hui. Pour eux, le moyen de se faire entendre et comprendre reste la violence.

Chers participants, chers journalistes,

Notre pays est déjà ébranlé, dans ses fondements par plusieurs évènements socio-politiques, économiques et sécuritaires. La question d’une réconciliation nationale véritable, qui peine à venir, ne finit pas aussi d’alimenter et de cristalliser les débats. Dès lors, cette situation impact fortement sur le pays. Nous devons tout mettre en œuvre, main dans la main afin d’éviter une autre crise qui ne ferait que retarder ce processus au lieu de le conduire à bon port. En effet, sans la paix, sans la cohésion sociale, sans la compréhension, nous ne pouvons pas espérer parvenir à une réconciliation véritable.

Chers participants, chers journalistes,
Quelles solutions trouver, afin d’éradiquer les différentes crises qui gangrènent notre pays ?

Pour notre part, nous proposons que l’État puisse mettre assez de moyens à la disposition des Volontaires pour la Défense de la Patrie (V.D.P.) partout où ils se trouvent, bien armer et doter nos forces de défense et de sécurité en matériel roulant neuf et solide, afin qu’ils puissent lutter efficacement contre les forces du mal, pour que notre pays retrouve sa liberté, sa joie et surtout sa paix. Et une fois que la paix sera revenue dans ces zones très touchées, que l’État propose des programmes de développement économique clairs, à moyen, court et long terme. Ainsi, les populations et surtout les jeunes de ces régions auront un espoir pour leur avenir.

Le MPAP appelle également toutes les bonnes volontés, tous les patriotes, les hommes et femmes d’affaires, les plus nantis ainsi que toute la population à faire de la lutte contre le terrorisme leur combat, leur priorité et de soutenir chacun dans la limite de ses capacités, le Président du Faso. Soutenir l’armée burkinabè avec des moyens conséquents, collaborer avec elle afin de vaincre le terrorisme sur le territoire burkinabè.
En ce qui concerne le processus de la réconciliation nationale, nous proposons que les autorités chargées de la question puissent organiser des rencontres avec les populations dans les régions également. La réconciliation ne se fera pas entre dirigeants seulement. Elle se veut inclusive et participative avec toutes les couches sociales qui composent l’État-Nation. Le MPAP soutient entièrement le processus de réconciliation nationale et il en fait d’ailleurs son combat depuis l’appel de Koudougou du 17 mars 2018. Des actes forts et concrets doivent être posés afin que l’on sente cette réconciliation venir et cela dans toutes les régions.
Le MPAP lance un appel à toutes les associations qui œuvrent dans le domaine de la paix, du patriotisme, du vivre ensemble et de la réconciliation nationale à créer un cadre de concertation pour une communauté d’efforts loin de tout esprit de concurrence qui ne fait point avancer si tant est que l’amour du pays est sincère.

Chers participants, chers journalistes,
L’adulte d’aujourd’hui est un miroir pour l’adulte de demain. C’est pourquoi le MPAP, recommande fortement que des actions de communication (films institutionnels, publicités, affichage, etc.) soient initiées pour montrer que l’insurrection en elle-même était très bien mais que les dérives sont condamnables et ce n’est pas un exemple à suivre notamment le saccage des biens privés et publics, les incendies de domiciles et d’édifices publics. Aussi, les auteurs des actes de vandalisme, de pillage et saccage de biens publics et privés au moment de l’insurrection devraient être condamnés afin d’éviter une situation pareille une prochaine fois, ne serait-ce que de façon symbolique. À l’ensemble du monde scolaire, nous en appelons au calme et à la retenue ; et même s’il le faut à des manifestations pacifiques. Nous demandons aux ainés, aux parents d’éviter les actes qui peuvent nous porter préjudice demain. Aux autorités, nous appelons au dialogue. Il serait judicieux de tenir compte des préoccupations des principaux concernés, de les écouter, les blâmer si besoin est. C’est l’enfant d’aujourd’hui qui dirigera le Burkina de demain.

Mesdames et Messieurs, chers journalistes, nous sommes à présent disponibles pour répondre à vos questions. Merci pour votre attention !

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